La vérité n’est pas seule à sortir de la bouche des enfants… Il arrive aussi qu’ils racontent des mensonges. Comment réagir pour que cette détestable habitude ne s’installe pas et ne vienne pas gâcher la relation que vous avez avec votre enfant?
Jamais vous n’auriez imaginé que votre fils ou votre fille s’adonnerait un jour à l’art du mensonge. Que cela arrive aux autres, soit. Mais à vous… non! Et pourtant… la grande majorité des enfants mentent. Que ce soit pour échapper à une punition, pour ne pas décevoir leur entourage, pour attirer l’attention, se valoriser ou cacher une situation qui leur fait honte ou qui les a blessés. En clair, ils dissimulent ou travestissent la réalité exactement pour les mêmes raisons que les adultes. Et ces causes n’ont généralement rien à voir avec le vice, le manque de sens moral ou parce qu’ils ont reçu une mauvaise éducation. Chez le petit enfant, le problème est différent. Pour lui, les frontières entre l’imaginaire et la réalité sont encore floues. Il adopte ce que les spécialistes appellent « la pensée magique» qui lui permet d’entrer dans un personnage, et de modifier la vie réelle. Ce qui, à ses yeux n’est pas un mensonge.
Les solutions
Si votre bambin vous annonce qu’il a eu la note maximale à sa dictée… alors qu’en fait il n’a pas réussi à atteindre la moyenne, avant d’envisager de sévir, essayez de comprendre ce que représente le mensonge pour lui. S’il a caché un mauvais résultat parce qu’il n’a pas voulu vous faire de peine, le punir au nom de la morale ne serait pas très productif.
Que faire?
Dites-lui que tout le monde peut commettre une erreur et que vous allez tenter de découvrir ensemble ce qui s’est passé. Dès qu’il aura entendu que vous continuez à l’aimer même s’il a raté son exercice et s’il vous a menti, entamez la seconde partie de votre intervention. Expliquez-lui que la cacher ne changera pas sa note que vous préférez qu’il vous avoue la vérité. S’il a dissimulé les faits pour éviter la punition, dites-lui que vous savez ce qu’il a fait. S’il admet son boniment, le mieux est de valoriser cette attitude plutôt que le blâmer. Mais s’il s’obstine, sévissez en lui précisant que ce n’est pas tant la bêtise que vous sanctionnez, mais le fait qu’il ne la reconnaisse pas.
Le mensonge d’un enfant, surtout s’il se répète, représente une anxiété et une réelle souffrance pour les parents. Si cette situation s’installe, demandez-vous s’il n’a pas trouvé cette solution pour se protéger d’une réaction trop émotive ou trop sévère de votre part. La remise en question peut alors se révéler judicieuse… Entamez un dialogue en profondeur avec votre enfant: cela pourrait représenter un premier pas constructif vers une relation plus ouverte entre vous.
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