Pour les enfants, la nuit a deux gros défauts : elle est noire et les force à se séparer de leurs parents pour de longues heures. L’épreuve est encore plus compliquée si son sommeil est perturbé par des cauchemars ou des terreurs bien souvent aussi effrayantes pour le jeune dormeur que pour le reste de sa famille alertée par ses cris.
Durant la petite enfance, les mauvais rêves ne sont pas rares. En général, ils s’estompent après la phase oedipienne, vers 5 ans, pour revenir plus épisodiquement vers dix ans. Ces cauchemars sont nécessaires. C’est à travers eux que les bambins évacuent les émotions, les peurs et tous les sentiments qui le troublent. Le plus souvent, ils interviennent pendant le sommeil paradoxal, à la fin de la nuit. Quand votre enfant se réveille de ce rêve affolant, il est épouvanté et est toujours très ancré dans ces images qui l’ont bouleversé. Perdu, désemparé, il vous appelle et a réellement besoin d’être rassuré pour pouvoir se rendormir.
Pour le calmer efficacement, expliquez-lui qu’il a fait un cauchemar et que rien de ce qu’il a vu ou vécu dans ce mauvais rêve n’est vrai. Il peut se recoucher tranquillement: vous êtes là et vous veillez sur lui. Passezlui la main dans les cheveux, mais, si c’est possible, évitez d’allumer la lumière ou de le blottir dans vos bras pour le cajoler. Cela « casserait » sa nuit et il aurait encore plus de difficulté à reprendre le fil de sa nuit. Le câlin est à faire si votre petit est à ce point bouleversé qu’il n’arrive pas à se calmer. Mais s’il veut vous raconter son rêve, tentez de le convaincre d’attendre le lendemain pour le faire et dites-lui qu’il est temps de se rendormir… pour lui comme pour vous ! Si vous trouvez que les cauchemars reviennent de façon fréquente, interrogezvous… et interrogez-le. Essayez de le faire parler de ses peurs, de ses angoisses, de ses sentiments. Quelque chose lui pèse et se confier pourra sans doute le délivrer. Contrairement au cauchemar, la terreur nocturne arrive pendant le sommeil profond, au début de la nuit. Votre enfant semble paniqué, il crie, est agité, s’assoit parfois dans son lit. Et pourtant… il dort. Même si vous êtes impressionnés, n’intervenez pas. Il devrait se calmer rapidement. Ces crises se produisent souvent chez les petits qui sont en manque de sommeil. Essayez de prolonger ses siestes ou de le coucher plus tôt. Il arrive également qu’un souci personnel soit la cause de ces peurs. Tentez d’en parler avec lui…
Dans tous les cas, ne permettez pas à votre enfant de venir dans votre lit. S’il avait cette habitude lorsqu’il était bébé, il doit la perdre, surtout s’il traverse la période oedipienne. Il doit apprendre à rester dans sa chambre, doit l’apprivoiser pour s’y sentir bien, protégé. Votre lit n’est pas pour lui, il s’agit de votre intimité qu’il n’a pas à partager. S’il s’y glisse durant la nuit, raccompagnez-le aussitôt dans sa chambre.
Ne laissez pas ces cauchemars et ces peurs s’installer! Dialoguez avec votre enfant, jouez avec lui pour qu’il s’exprime sur ce qui l’empêche de dormir tranquillement. Et si vous n’arrivez pas à trouver la cause, n’hésitez pas à vous adresser à un spécialiste, pédiatre ou psychologue.
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