L’asthme est une maladie des voies respiratoires et des poumons. Les symptômes de l’asthme sont la toux, l’essoufflement, l’oppression thoracique et une respiration sifflante. Les symptômes peuvent être pires pendant la nuit ou avec l’exercice. L’asthme peut être causé par des facteurs génétiques ou environnementaux. La pollution de l’air et les allergènes sont des facteurs environnementaux. Les traitements peuvent vous aider à contrôler l’asthme afin que vous puissiez vivre une vie normale. Éviter les déclencheurs comme les allergènes et les irritants respiratoires vous aide à prévenir les épisodes d’asthme. Étant donné que chaque asthme est différent, votre médecin peut vous aider à classer votre asthme, de léger à sévère. Le médecin effectuera des tests tels que l’infection respiratoire ou la maladie pulmonaire obstructive chronique également connue sous le nom de MPOC. En fonction de la classification, votre médecin sélectionnera le meilleur traitement. La gravité de l’asthme peut changer avec le temps, le traitement peut donc nécessiter quelques ajustements. Le traitement comprend des inhalateurs, des nébuliseurs, des médicaments à long terme et des médicaments à soulagement rapide.
Voulez-vous en savoir plus? Lisez ci-dessous l’article du Prof. Dr. med. Johannes Wildhaber & Dr. med. Andreas Jung.
L’ASTHME : DE QUOI S’AGIT-IL ?
L’asthme bronchique est la maladie chronique la plus courante de l’enfance et elle est aussi très présente à l’âge adulte. Chez l’enfant, les symptômes de l’asthme chronique sont parfois peu spécifiques. De plus, il est souvent difficile, notamment chez les jeunes enfants, de mesurer la fonction pulmonaire au repos ou d’en tirer des conclusions, car les signes classiques de bronchoconstriction réversible sont parfois absents. Il en résulte que l’asthme de l’enfant n’est parfois pas diagnostiqué et souvent insuffisamment traité. Il est essentiel de diagnostiquer l’asthme tôt et avec précision, car cela affecte non seulement la vie quotidienne, mais aussi le pronostic de cette maladie pulmonaire.
La gravité de l’asthme à l’âge adulte dépend aussi souvent de la sévérité de cette affection pendant l’enfance. De plus, des études récentes montrent que la fonction pulmonaire à l’âge adulte est en grande partie déterminée par la gravité de cette déficience dans l’enfance. Le traitement de l’asthme bronchique repose non seulement sur la médication, mais aussi sur une thérapie holistique, avec le traitement des facteurs déclenchants allergiques, l’information et la formation des patients, ainsi que des examens réguliers par des spécialistes.
Pendant de nombreuses décennies, l’attention dans le traitement de l’asthme bronchique a été en premier lieu portée sur la musculature lisse des voies respiratoires. La contraction de cette musculature était tenue pour principale responsable de l’obstruction intermittente, mais dans les cas sévères également persistante, des voies respiratoires, typique de l’asthme. Aujourd’hui, nous savons que c’est l’inflammation des voies respiratoires qui joue un rôle clé dans les manifestations de l’asthme bronchique et que la constriction de la musculature lisse des bronches en est une conséquence. Cette prise de conscience a été suivie d’une remise en question fondamentale. La prise en 82 charge de l’asthme sera ainsi orientée vers la recherche d’une cause pour la réaction inflammatoire et sur le traitement de l’inflammation bronchique, qui peut persister même lorsque le patient est redevenu asymptomatique.
Divers facteurs déclenchants (notamment la sensibilisation aux allergènes, les infections respiratoires, le stress physique) peuvent entraîner des symptômes d’asthme basés sur l’inflammation et la surexcitabilité des voies respiratoires. Le processus inflammatoire peut ensuite devenir chronique et être entretenu par divers facteurs déclenchants. Le rétrécissement des voies respiratoires consécutif à l’inflammation se manifeste cliniquement par les symptômes typiques de l’asthme, mais une inflammation chronique modérée peut passer inaperçue. La persistance ou la ré-exposition chronique à des facteurs irritatifs (allergènes, infections) peut entraîner une progression de la maladie, avec modification de l’architecture de la paroi des bronches et rétrécissement chronique des voies respiratoires.
J’AI DE PEUT-ÊTRE DE L’ASTHME : QUE VA-T-ON EXAMINER ?
Chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant en âge scolaire
Le diagnostic de l’asthme bronchique se fonde principalement sur les données de l’anamnèse (respiration sifflante, essoufflement et toux) ainsi que sur des examens cliniques et allergologiques et les mesures de la fonction pulmonaire.
Avec les fonctions pulmonaires, le rétrécissement des voies respiratoires (obstruction), appelé « trouble ventilatoire obstructif », est typiquement mesuré par la spirométrie. Ce rétrécissement des voies respiratoires est normalement réversible, ce qui dans la fonction pulmonaire est examiné avec l’inhalation d’un bronchodilatateur. L’accumulation d’air dans les poumons (Hyperinflation) est une conséquence de l’obstruction et peut être révélée par la mesure des volumes pulmonaires. En outre, des tests spécifiques d’expiration peuvent permettre de mesurer l’inflammation des voies respiratoires (mesure du FeNO).
Si l’anamnèse et les résultats de la spirométrie ne sont pas clairs, d’autres tests dits de provocation sont pratiqués pour confirmer (exercice de la fonction pulmonaire) ou exclure (provocation à la métacholine) l’asthme. Des examens allergologiques permettent de déterminer individuel si un ou plusieurs allergènes sont à l’origine de symptômes d’asthme. Cela se fait principalement par des tests cutanés (piqûres) et/ou sanguins (dosage 83 spécifique des IgE). Tous les allergènes peuvent potentiellement déclencher des symptômes de l’asthme. L’anamnèse permet de définir avec plus de précision les allergènes à tester. Selon le moment où les symptômes se manifestent, l’asthme sera considéré comme annuel ou saisonnier. En cas d’asthme saisonnier, il est important de déterminer la saison avec précision. Les allergènes le plus souvent à l’origine de l’asthme sont les acariens de la poussière domestique, les poils d’animaux et le pollen.
Chez le nourrisson et les jeunes enfants
Chez les nourrissons, l’asthme se manifeste principalement par une respiration sifflante et/ou une toux chronique. Dans le cadre d’une infection des voies aériennes supérieures, les nourrissons et jeunes enfants présentent fréquemment une bronchite sifflante, appelée aussi bronchite obstructive ou bronchite spastique. Cette bronchite ressemble des symptômes à l’asthme, mais ne peut être considérée comme telle que si les épisodes se répètent souvent (au moins 3 épisodes de dyspnée [essoufflement]) ou de respiration sifflante au cours des six derniers mois). Selon les directives actuellement en vigueur, le diagnostic d’asthme doit être confirmé sur la base d’un certain nombre de critères définis.
Les facteurs déclencheurs de l’asthme doivent être recherchés, même chez le nourrisson. En effet, des investigations allergologiques peuvent être pratiquées dès les premiers mois de vie, même s’il s’agit de tests très spécifiques, encore peu sensibles à cet âge. Quel que soit l’âge, il est important d’exclure d’autres maladies qui présentent des symptômes similaires à ceux de l’asthme. En fonction de l’âge, il peut d’agir d’un corps étranger ingéré par l’enfant, de malformations congénitales, d’un reflux gastrique acide ou de maladies pulmonaires rares comme la mucoviscidose. Mais l’erreur de diagnostic la plus courante en âge scolaire est le dysfonctionnement des cordes vocales, qui comme l’asthme, entraîne généralement un essoufflement et une respiration sifflante (mais à l’inspiration !) pendant l’effort.
QUE FAIRE SI JE SOUFFRE D’ASTHME ?
Une fois le diagnostic posé, des mesures préventives et des thérapies sont nécessaires pour prévenir les déclencheurs et les symptômes de l’asthme et traiter efficacement tout autre symptôme qui se manifeste. Des brochures d’information sur les déclencheurs concernés sont disponibles à des fins de prévention. Concernant le traitement médicamenteux, le médecin traitant 84 établit un plan d’action spécifique et personnalisé. Il s’agit d’ajuster le dosage des médicaments en fonction de l’évolution des symptômes et, éventuellement de la fonction pulmonaire, et de définir un programme de traitement en urgence ou permanence.
COMMENT TRAITER MON ASTHME ?
Comme l’inflammation des voies respiratoires joue un rôle clé dans l’asthme bronchique, les médicaments antiinflammatoires sont à la base du traitement de l’asthme. Les broncho-dilatateurs sont utiles dans le traitement de la crise d’asthme et sous forme de médicaments à longue durée d’action comme complément stabilisants aux médicaments anti-inflammatoires. (thérapie combinée).
Un traitement adéquat doit tenir compte de nombreux facteurs et être adapté au mieux à chaque patient (cf. encadré « Traitement de l’asthme »). En particulier, le traitement de l’asthme a pour objectif le maintien d’une entière capacité physique et des périodes de maladie les plus brèves et les plus rares possible. Un traitement précoce anti-inflammatoire par inhalation est essentiel pour atteindre ces objectifs thérapeutiques.
Objectifs thérapeutiques de l’asthme bronchique :
• Activité correspondant à l’âge : à l’école, au travail et dans les loisirs.
• Absence de symptômes de jour comme de nuit.
• Pratiquer une activité sportive autant que possible
• Contrôle régulier des fonctions pulmonaires avec valeurs individuelles les meilleures possible.
• Développement pulmonaire optimal (démontré par la normalisation ou l’amélioration de la spirométrie).
• Etat de santé et qualité de vie maintenus au meilleur niveau.
• Médication économique et avec le moins possible d’effets indésirables.
• Prévention à long terme des lésions pulmonaires irréparables
• Eviter les crises d’asthme
Il existe deux grands groupes de médicaments pour le traitement de l’asthme.
• Les médicaments anti-inflammatoires constituent le traitement de fond. Leur rôle est de traiter les symptômes et d’éliminer l’inflammation de la muqueuse bronchique afin de prévenir des exacerbations sévères et éviter des modifications structurelles des bronches (Remodelling), qui pourraient limiter la capacité respiratoire à long terme. Un traitement suffisamment long et correctement dosé est nécessaire, car la muqueuse peut encore être enflammée même si le patient est devenu asymptomatique. anti-inflammatoires prescrits pour l’asthme sont principalement administrés par inhalation (corticostéroïdes). Les stéroïdes prescrits temporairement de façon systémique (sous forme de comprimés, de sirops ou de suppositoires) sont parfois utiles pour traiter une crise d’asthme grave ou des asthmes sévères, qui répondent mal aux traitements par inhalation. Les inhibiteurs des leucotriènes sont d’autres anti-inflammatoires moins efficaces qui sont pris sous forme de comprimés ou de granulés. Ils sont utilisés dans l’asthme léger, seuls ou en cas de formes plus sévères en combinaison avec stéroïdes inhalés et des bronchodilatateurs. Une forme plus récente, qui est utilisée pour l’asthme sévère et autrement non traitable, est la thérapie des soi-disant produits biologiques (actuellement approuvés pour les enfants et les adolescents sont anti-IgE (omalizumab) pour l’asthme allergique et anti-IL-5 (mépolizumab) pour cela. asthme éosinophile). Cette thérapie doit généralement être injectée par voie souscutanée une fois par mois.
• Les bronchodilatateurs agissent au niveau de la musculature lisse des bronches et traitent la constriction bronchique asthmatique. Les bronchodilatateurs à courte durée d’action (4 à 8 heures) sont efficaces dans les traitements ad hoc pour le contrôle des symptômes aigus ou les symptômes d’effort ; ceux à longue durée d’action (12 à 24 heures) sont toujours utilisés en association avec des stéroïdes inhalés en traitement préopératoire. Les bronchodilatateurs classiques (bêta-mimétiques) peuvent désormais être complétés par de nouveaux bronchodilatateurs (par ex. tiotropium) dans les cas graves.
L’administration locale de médicaments (inhalation) permet non seulement d’obtenir un effet local maximal, mais elle réduit également l’absorption du médicament dans le sang et donc les effets secondaires sur d’autres systèmes organiques. Les médicaments pour inhalation peuvent être administrés comme suit :
• Inhalateur à poudre (Diskus®, Turbuhaler®)
• Aérosol-doseur avec chambre d’inhalation
• Dans certains cas exceptionnels, nébuliseur avec compresseur et embout buccal ou masque
Une éviction des allergènes identifiés comme cause de l’asthme est impérative afin d’éviter de stimuler l’inflammation bronchique. Il en est de même pour les irritants, comme la fumée de tabac (tabagisme passif). En particulier, les adultes devraient éviter de fumer dans un lieu fréquenté par des enfants (1 enfant sur 20 souffre d’asthme !).
Les traitements de l’asthme
• Traitement médical
• Eviction/évitement des allergènes et des irritants (tabagisme passif)
• Hypersensibilisation
• Rééducation
• Pratique du sport
S’il existe des déclencheurs allergiques clairement définis, la désensibilisation (l’immunothérapie spécifique comme hypersensibilisation) peut être utile parce qu’elle réduit la gravité des symptômes et la consommation de médicaments. En cas d’évolution difficile ou de problèmes dans la prise en charge de la maladie ou du traitement, la réadaptation en milieu hospitalier peut conduire à une stabilisation de l’évolution de la maladie. Il ne faut pas oublier que les activités sportives normales sont absolument compatibles avec l’asthme et sont même recommandées pour le développement des performances respiratoires, mais pas pendant une crise. Pour cela, il est crucial que l’asthme soit bien médicamenté.
Des contrôles réguliers de l’évolution et du traitement doivent être réalisés par le médecin pour vérifier que les objectifs thérapeutiques ont été atteints et que les fonctions pulmonaires sont stables.
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